Stéphanie Gagnon – Journal Le Nouvelles Hebdos

Partons à la rencontre de Stéphanie Gagnon, copropriétaire du journal Le Nouvelles Hebdos.

Extra Maria : Décrivez-vous en quelques mots

Stéphanie : Je suis copropriétaire et directrice des opérations chez Trium Médias. J’ai emménagé à Dolbeau-Mistassini il y a deux ans seulement, mais ça a été un grand coup de cœur. Je suis quelqu’un de spontané, très passionnée par ma région d’une part, et plus particulièrement maintenant par mon milieu d’adoption. J’y suis engagée et je suis heureuse de pouvoir contribuer de façon concrète à sa dynamisation grâce à mon entreprise et mes implications personnelles.

Extra Maria : Quelles sont vos valeurs?

Stéphanie : L’humain est au centre de mes préoccupations. On me dit que j’ai toujours une attitude très positive et rassembleuse. Pour moi, l’esprit d’équipe et le dépassement de soi sont primordiaux. Comme entreprise, nous conjuguons le professionnalisme et le plaisir. J’aime penser que nos résultats sont à l’image de notre passion.

Extra Maria : Qu’est-ce que vous aimez faire dans la vie?

Stéphanie : J’ai une famille nombreuse, avec qui j’aime passer le plus de temps possible. J’ai la chance d’être établie à Vauvert depuis deux ans et j’en profite! C’est un merveilleux terrain de jeux pour les enfants. J’aime la chasse et la nature, mais aussi la cuisine et la lecture, et j’adore jouer à des jeux de société. J’en ai toute une collection!

Extra Maria : D’où est venue votre idée d’entreprise?

Stéphanie : J’étais employée des journaux à l’époque où ils appartenaient à Transcontinental, le plus gros imprimeur au Canada. Avec mon associée actuelle, il nous arrivait de constater que les enjeux locaux étaient délaissés – souvent, quand on voulait couvrir un événement, il fallait expliquer pourquoi c’est important dans notre milieu à des gens qui n’y ont jamais mis les pieds. Avec le déclin global des médias traditionnels, on sentait que la solution était de se tourner vers l’hyperlocal et redonner une voix forte à nos communautés. On a donc demandé à racheter les journaux. Nous avons été les premières au Québec à le faire. On a négocié plusieurs mois pour y arriver, et beaucoup d’autres journaux ont suivi par la suite. Pour nous, c’est tellement important que les journaux ressemblent à la population d’ici! On n’a pas besoin d’un énième journal qui couvre les événements nationaux, il y en a d’autres qui le font très bien – mais de savoir ce qui se passe sur le territoire de notre MRC, d’une source fiable, c’est ça notre mandat et ce en quoi on croit. Notre créneau est l’hyperproximité.

Extra Maria : Présentez-nous votre entreprise en quelques mots

Stéphanie : Trium Médias opère sur trois grands axes : les médias imprimés, les produits Web, le réseau de distribution. Les gens nous connaissent surtout pour les trois hebdomadaires gratuits du Lac Saint-Jean qui nous appartiennent : Le Lac-St-Jean, L’Étoile du Lac et Le Nouvelles-Hebdo. Ce sont 51 000 exemplaires qui sont distribués autour du Lac-Saint-Jean chaque semaine. Depuis un an, nous avons aussi relancé le journal Le Réveil, à Saguenay, un journal distribué également toutes les semaines, dans des points de dépôt. Mais nous offrons aussi de nombreux médias imprimés sur mesure, par exemple des revues, des cahiers spéciaux thématiques et des feuillets publicitaires.

Dans les produits Web, nous offrons toute une gamme de services de création de campagnes sur mesure. Bannières régulières ou programmatiques, campagnes sur les médias sociaux, vidéo, Google Ads, notre département Web est en pleine croissance. Nous offrons également un service clé en main pour l’élaboration d’image de marque et d’infographie.

Finalement, nous sommes responsables de la représentation commerciale de Publisac dans la région. C’est d’une importance capitale pour les entreprises d’ici qui cherchent à faire de la publicité, car c’est hyperlocal – l’annonceur sait qu’il atteint sa clientèle cible avec ce service.

Extra Maria : Qu’est-ce qui fait votre fierté professionnelle?

Stéphanie : Mon équipe – je suis passionnée de la région et c’est quelque chose que j’ai la chance de partager avec mes collègues. L’esprit de communauté est fort et l’équipe est mobilisée pour atteindre notre objectif commun de mettre en lumière l’information locale, ses succès comme ses enjeux. Dans un monde qui change beaucoup et très vite, ça demande énormément d’adaptation et ils relèvent tous ce défi avec brio. Je suis aussi très fière de la place importante et privilégiée que les journaux prennent dans le cœur des gens d’ici. L’utilisation du papier n’est pas le même défi dans une région forestière comme ici, dans laquelle c’est un moteur économique important, par rapport à d’autres régions où c’est jugé plus sévèrement. Mais, papier ou numérique, nous avons un lectorat fidèle à leur journal local et c’est une grande source de satisfaction d’y contribuer.

Extra Maria : Comment voyez-vous notre milieu?

Stéphanie : C’est sûr qu’en ayant un regard extérieur, j’ai une perception un peu différente. J’ai choisi ce milieu parce que je le trouvais attrayant. J’observe ce phénomène où l’herbe est toujours plus verte chez le voisin. Les gens ont tendance à tenir pour acquis toute la richesse dont ils disposent en se comparant constamment. Ça vaut la peine de tout revisiter pour poser un regard neuf, même si on a vécu ici toute sa vie. On a un environnement étonnamment dynamique, surtout pour la densité de population. La communauté d’affaires est solidaire – les entreprises d’ici veulent le succès pour les autres autant que pour elles-mêmes, parce qu’elles croient en la pérennité de la région. Il y a encore tellement de place pour les nouvelles idées et les nouvelles entreprises!

Extra Maria : Qu’est-ce que l’achat local représente pour vous?

Stéphanie : C’est là-dessus que repose Trium Média – on croit que les communautés dynamiques et prospères, ça passe par des entreprises en santé. Nos fournisseurs sont exclusivement locaux, c’est l’ADN même de l’entreprise. C’est la raison pour laquelle nous avons des bureaux dans chaque MRC. Puis, comme citoyen, c’est une responsabilité qu’on a : si on veut des infrastructures sportives et culturelles, des festivals, etc., ça passe par investir dans les commerces de chez nous. Si on veut qu’il se passe des choses ici, il faut que les citoyens s’y engagent toute l’année, pas seulement le 3 novembre ou pour le temps des fêtes. Qu’on choisisse d’acheter local ou non, c’est un geste facile à poser, mais lourd de conséquences, et qui mérite réflexion. Plus on dépense chez nous, plus la diversité s’installe. Moins on le fait, moins les entreprises peuvent s’implanter ici, moins on a de choix, et ça devient un cercle vicieux.

Extra Maria : Quelles sont tes entreprises locales « coup de cœur » cette année?

Stéphanie : Il y en a tellement! Horti-Plus m’a offert un service extraordinaire. J’y suis entrée néophyte et j’en suis sortie plus confiante. Les gens ont été remarquablement chaleureux et à l’écoute de mes besoins. J’adore aussi la boutique ELLE et la lingerie Lyn-ca, pour les conseils personnalisés. Mention spéciale également à Alliance Télécom pour sa qualité de service hors pair!