LES PETITS JARDINS DE NORMANDIN – ON LE FAIT PETIT, MAIS ON LE FAIT BIEN

Sise sur le bord de la rue Saint-Cyrille de Normandin, en direction de Saint-Thomas-Didyme, l’entreprise maraîchère Les Petits Jardins de Normandin S.E.N.C., lancée l’an dernier par Marie-Hélène Sauvé, Mathieu Bouchard et leur voisin Guy Duchesne, est en effervescence. Le petit domaine agricole prend de l’importance sans pour autant prendre plus d’espace, guidé par des principes de culture biointensive et d’agriculture raisonnée.

Extra Maria : Parlez-nous de vous

Marie-Hélène : Cette année, ce sont plus d’une quarantaine de variétés de fruits et de légumes sélectionnées pour leur goût et leur résistance au climat d’ici qui seront cultivés. L’exploitation de 2 500 mètres carrés est divisée en 6 sections irriguées de façon indépendante par l’eau d’un affluent de la rivière Ticouapé qui coule un peu plus loin. Au moment de l’entrevue, nous sommes en plein réaménagement de deux tunnels de culture pour en ajouter un troisième, de même qu’une nouvelle serre qui pourra être utilisée dès l’an prochain.

L’environnement et la durabilité sont des valeurs fortement ancrées chez nous. Je suis une fervente défenseure de l’agriculture sans pesticides. Comme ingénieure forestière, je connais bien les réglementations pour en empêcher l’usage dans les forêts publiques. Pour moi, leur usage dans les cultures agricoles n’a donc aucun sens. En raison des coûts importants engendrés par le processus, je ne détiens pas la certification biologique. Cependant, je tente tout de même de suivre de près les normes liées aux produits et aux techniques acceptées en régie biologique, puisque celles-ci demeurent de bonnes pratiques en matière d’environnement.

Extra Maria : D’où vous est venue votre idée de projet?

Marie-Hélène : C’est Guy Duchesne, notre voisin, qui a lancé l’idée de démarrer une entreprise maraîchère sur la parcelle de terrain qu’elle occupe présentement. En l’absence de maraîchers depuis quelques années, la demande était grande dans le secteur. La vision, au départ, c’était de pouvoir s’en occuper nous-mêmes. Nous voulons garder ça petit, mais bien fait, et dans une perspective de participation à l’autonomie alimentaire locale.

L’un des objectifs qui me tenait le plus à cœur au démarrage, c’était d’éventuellement nourrir les enfants sur le territoire avec des aliments extralocaux. Ce sera mission accomplie à ce sujet, puisque cette année, nous nous sommes entendus pour faire partie des fournisseurs du CPE Croque La Vie de Normandin, en plus du circuit d’approvisionnement court du restaurant Le Baumier de Saint-Félicien. Il s’agit de deux nouveaux créneaux pour notre mise en marché dont nous sommes très fiers!

Extra Maria : Quels produits et services offrez-vous?

Marie-Hélène : L’entreprise offre des abonnements à des paniers hebdomadaires sur un minimum de 10 semaines, selon les conditions de récolte, avec la possibilité d’acheter des paniers supplémentaires dans les dernières semaines de la saison. Dans ceux-ci, on retrouve 30 à 40 variétés de légumes dont la récolte s’effectue entre la fin juin et septembre. Toute récolte supplémentaire, une fois nos commandes du Baumier et du CPE remplies, est vendue au kiosque de libre-service sur place. Là, c’est premier arrivé, premier servi!

Extra Maria : Comment ça fonctionne?

Marie-Hélène : Les gens s’inscrivent en contactant l’entreprise par Messenger. Les paniers sont remplis au kiosque par les clients eux-mêmes, à partir d’une liste de produits prédéterminée, le jeudi après-midi. Ce sont des légumes du moment cueillis la journée même ou le jour d’avant, pour un maximum de saveur et de fraîcheur. Dans chaque panier, il y a toujours des classiques, échelonnés selon leur saison de récolte : vous ne trouverez pas de tomates dans les paniers en juin cette année, et elles seront au rendez-vous que lorsqu’elles seront parfaitement mûres.

Pour les gens qui ne se sont pas abonnés aux paniers hebdomadaires, l’information est mise à jour sur notre page Facebook de façon régulière pour indiquer quels légumes sont disponibles au kiosque. Ce sont des variétés cultivées pour leur goût, par opposition à celles qu’on retrouve en épicerie, qui sont souvent sélectionnées pour la conservation et leur capacité à supporter les conditions liées au transport sur de longues distances. Nous faisons vraiment attention pour offrir le meilleur, c’est notre mission : offrir des aliments frais et locaux à la population d’ici en respectant notre environnement.

Extra Maria : À partir de quand peut-on s’inscrire?

Marie-Hélène : Les inscriptions pour les abonnements hebdomadaires sont ouvertes dès la mi-avril, mais il reste très peu de places. En tout, un peu plus d’une vingtaine d’abonnements aux paniers hebdomadaires sont offerts cette année.

Extra Maria : Quelles sont vos heures d’ouverture?

Marie-Hélène : Le kiosque libre-service est ouvert tous les jours sauf le jeudi, puisque c’est le jour où les abonnés viennent chercher leurs paniers. Il est ouvert avec la lumière du jour. Les légumes ne prennent pas de vacances! Il peut être utile de suivre de près notre page Facebook pour avoir des informations ponctuelles.

Extra Maria : Comment peut-on vous joindre?

Marie-Hélène : Facebook Messenger est notre plateforme de communication de préférence. Sinon, vous pouvez communiquer avec nous à l’adresse courriel lespetitsjardinsdenormandin@gmail.com

Extra Maria : Peut-on retrouver vos produits dans d’autres points de vente?

Marie-Hélène : Comme l’an dernier, nous avons conclu un partenariat avec Isabelle Beaurivage, productrice de maïs sucré dans le Rang 4 à Normandin. On retrouve donc également ce maïs au kiosque des Petits Jardins de Normandin – encore plus de saveur au rendez-vous!