Les fromages de la fromagerie La Normandinoise, une recette passionnée!
Quand on a cette chance de s’entretenir avec Hélène Cadieux, co-propriétaire de la Fromagerie La Normandinoise de Normandin, on en ressort avec cette envie complètement folle de vouloir goûter à chacun de leurs superbes fromages. C’est avec des valeurs respectueuses de l’environnement et le souci intrinsèque de vouloir offrir des produits d’une très grande qualité exempt d’agents de conservation et de remplacement, que les propriétaires conçoivent et développent des fromages inspirés de leur propre signature. Choisir leur sceau, c’est choisir de manger gourmandement et sainement.
Une histoire d’amour des animaux
Hélène, cette femme amoureuse des animaux depuis sa tendre enfance, est l’un des visages cachés derrière cette ferme laitière et leur fromagerie typiquement artisanale de Normandin, avec son conjoint Yvon Fortin et leurs fils Maxime et Vincent.
Âgée dans la cinquantaine, Hélène n’est pas proche de prendre sa retraite! Elle déborde d’idées innovantes pour le développement de la fromagerie pour les prochaines années. Native d’Hochelaga-Maisonneuve quartier de Montréal, toute petite, elle était déjà aveuglément amoureuse des animaux. Rien de surprenant qu’elle choisisse d’étudier pour obtenir une technique en agriculture à Saint-Hyacinthe pour ensuite s’installer dans notre coin de pays avec son conjoint en 1986 et en y fondant leur ferme laitière avec un troupeau de vaches Holstein pur–sang.
Lors d’une grève d’Agropur en 2004, ils n’ont pas pu leur vendre leur lait et c’est à cet instant qu’ils ont compris l’importance de transformer l’entièreté de leur production. Ils se sont relevé les manches et ont décidé de faire un voyage en France pour visiter plusieurs fromageries afin d’obtenir les informations exactes pour mettre sur pied leur projet.
Échanger avec des fromagers français, en apprendre plus sur le métier avec les spécifications sur l’alimentation du bétail, les caractéristiques des races et les structures internes. Ils ont découvert qu’ils utilisent les mêmes races qu’eux et qu’ils produisaient déjà les bonnes sortes de fourrages et grains pour se lancer dans un projet de fromagerie, en allant chercher une formation spécifique de fromager.
En 2006, ils mettront sur pied leur propre fromagerie en développant leurs fromages conçus entièrement du lait de leur troupeau alimenté exclusivement avec leurs récoltes. Être fermier, c’est définitivement un mode de vie. Hélène savait tout faire, allant de la traite de vaches, aux foins et à l’insémination. Avec son conjoint et leurs enfants, ils connaissent leurs bêtes par cœur. Ils savent ce qu’elles mangent, leurs tempéraments, leurs états de santé et les portées qu’elles ont eu dans le passé. Ils les voient toutes jeunes, ils les voient grandir. Ils savent par cœur leurs historiques personnels.
Une passion à toutes épreuves
Malheureusement, un malheur leur tomba dessus en 2002. Un incendie a ravagé totalement leur ferme en y apportant tout le bétail. C’est avec un trémolo dans la voix qu’Hélène me partagea cette partie de leur histoire. Elle se remémore l’amour qu’elle avait pour eux. Quand l’on consacre sa vie à ses animaux, il va sans dire que c’est une perte monumentale.
Mais, cela ne les aura guère empêchés de reconstruire et d’obtenir un nouveau troupeau pour continuer leur vocation. Être agriculteurs, c’est être prêts à travailler 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 s’il le faut. Une vache lorsqu’elle vêle (accouche), les propriétaires peuvent se lever plusieurs fois la nuit et ce, jusqu’à 15 jours avant le moment fatidique. Un mode de vie familiale, voilà ce que c’est être fermier.
L’ensemble du dur labeur se fait en travail d’équipe entre la famille et leurs employés de confiance. La recette secrète se cache derrière l’équilibre parfaite entre les bactéries, la levure, le taux d’humidité, la température, la ventilation et la propreté des lieux. L’ambiance conviviale est très importante tout au long de l’année pour passer à travers les périodes les plus difficiles. Peu importe ce qui arrive, il faut avoir confiance en la vie.
C’est avec une immense fierté qu’ils nous proposent aujourd’hui 12 fromages complètement différents les uns des autres : le Péribonka, le Chant du Coq, le Maria-Chapdelaine, les cheddars, les normandises, le traditionnel fromage en grain sans oublier leurs propositions de superbes paniers thématiques. On les retrouve partout en province dans les supermarchés tels qu’IGA, Métro et autres, en plus de leur site web avec possibilité d’acheter des paniers de produits en ligne.
Un agrandissement FOU
On croirait que la pandémie aurait affecté nos visionnaires mais c’est plutôt une jolie fièvre entrepreneuriale qui s’est emparée d’eux. Dès 2020, ils ont entamé un immense projet d’agrandissement et de modernisation de la Normandinoise. Cela aura servi à tripler leur superficie de départ et à intégrer plusieurs éléments de modernisation, tels qu’un quai de chargement, une machine à emballage complètement informatisée et des espaces de travail davantage confortables pour toute l’équipe au quotidien. La capacité d’emballage de leur production est passée de 300 à 6 000 pâtes molles par semaine avec leur machine qui peut en faire 1 500-2 000 à l’heure. Quelle augmentation monstre de leurs capacités!
En plus de vouloir conserver leur marché actuel, ils désirent traiter la totalité de leur lait et le transformer en fromage. Leur but ultime est d’être entièrement indépendant dans l’entièreté de leur production laitière allant de l’alimentation de leurs bêtes à la production et le développement de leurs succulents produits laitiers. Présentement en attente de leur agrément fédéral, ils prévoient exporter leurs gammes de fromages à l’extérieur du Québec en débutant par l’Ontario.
Une agriculture pas « bio » mais bien logique
Ayant toujours à cœur leur empreintes environnementales, rien ne va dans les égouts sauf les deux toilettes. Ils connaissaient par cœur chacune de leurs vaches et en prennent véritablement soin par passion envers l’animal en les alimentant avec leur propre fourrage, maïs et soya. « Nous nous plaisons à dire que nous produisons une agriculture « Ben Logique ». Puisque sans être biologique, nous sommes respectueux de l’environnement et de nos bêtes. Tous nos fromages sont produits avec du lait entier pasteurisé, sans aucune substance laitière modifiée. » – Hélène Cadieux, co-propriétaire.
Nouveauté savoureusement ambitieuse
Le projet d’agrandissement et de modernisation encore fraichement tout chaud, Madame Cadieux pense déjà à un futur projet qu’elle caresse depuis quelques années. On peut se le dire, rien ne l’effraie. Gardez bien ça en tête! En 2023, ils lanceront les travaux pour construire et opérer une bergerie. Un rêve qu’elle a le désir de réaliser avant même de penser à prendre sa retraite. On peut commencer à rêvasser sur les divins fromages de chèvres qu’ils nous concocteront. Ça ouvre divinement bien l’appétit!
À surveiller tout prochainement
C’est avec une immense joie, que les propriétaires nous partagent qu’ils sont actuellement en train de s’amuser à développer plusieurs nouveaux produits tels que : leur feta au lait de vache, un divin fromage à la crème ainsi qu’un fromage en boule dans l’huile. Ils sont réellement à surveiller! Ils ont une passion au ventre hors du commun.
Visitez-les sur leur page Facebook et/ou sur leur site Internet!
Coordonnées :
418 274-3465
554, rue St-Cyrille
Normandin, Québec
G8M 4H4
Facebook: www.facebook.com/lanormandinoise
Site Internet: https://lanormandinoise.com